Les médecins et d’autres professions de santé disent « patient », certains « psys » aussi…
Beaucoup de psychopraticiens , de thérapeutes disent « client » .
Moi j’ai choisi de dire plutôt « client », mais je ne m’interdit pas de dire « patient ».
Pourquoi ?
Le patient, du latin « pati », c’est celui qui subit, qui endure, qui souffre, qui souffre d’une pathologie .
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2014/09/les-mots-du-mois-passion-patience-patient.html
Le client, étymologiquement, c’est celui qui est protégé.
Client, itinéraire d’un mot à la grandeur retrouvée
Avec le développement de la consommation de masse, ce mot prend un autre sens : Le client, c’est celui qui achète. Le vendeur lui fournit un service… et bien sûr c’est dans son intérêt de contenter le client.
Alors bien sûr, le métier de thérapeute, c’est aussi de vendre un service : On nous paye pour le « service » que l’on rend. Il s’agit des honoraires que l’on règle à son thérapeute généralement à la fin d’une séance (j’y reviendrai dans un prochain article).
Mais au delà, le client, c’est celui qui DÉCIDE : qui décide de se donner une « protection », pour mieux mener sa vie. C’est aussi celui qui décide de la façon dont il mène sa thérapie et de où il veut aller.
Le thérapeute accompagne et éclaire, aide à trouver SON propre chemin. Par exemple, une femme « trompe » son mari et ne sait pas si elle « doit » le quitter pour rejoindre son amant ou au contraire rompre avec l’amant et « guérir » son couple. Moi, je ne sais pas ce qui est bon pour elle (même si j’ai une idée personnelle sur la chose, qui sera ou non confirmée par les faits).. C’est elle qui utilisera mes services et mes compétences pour décider finalement comment elle doit agir. Moi, thérapeute, je m’attache à la comprendre à « rentrer dans son monde » pour l’aider choisir avec sérénité… et nous comprendrons ensemble ce qui est mieux pour elle.
Le client donc, est aussi parfois, souvent (pas toujours) en souffrance, il endure, il reste bloqué, passif face à certaines situations, et c’est bien à cause de cela qu’il vient me voir.
Alors je ne m’interdis pas d’utiliser aussi, en fonction des situations le terme de « patient ».
Vous avez bien compris que je préfère « client » le plus souvent, car ce terme même rend le pouvoir à celui qui consulte, c’est un pas vers la liberté qu’il recherche…